Faire face à la pénurie de travailleurs qualifiés : valoriser ensemble la profession de contremaître !
Monsieur,
Nous, les associations de contremaîtres du bâtiment en Suisse, sommes préoccupés.
Le secteur principal de la construction souffre d'une grave pénurie de travailleurs qualifiés. Les chiffres n’ont aucun secret pour nous tous : aujourd'hui déjà, il manque plus de 10% de contremaîtres et, dans les 10 à 15 prochaines années, près de la moitié des postes de contremaîtres devront être pourvus en raison des départs à la retraite. Parallèlement, les jeunes sont de moins en moins nombreux à choisir un métier de la construction. Alors que plus de 1’200 jeunes se sont lancés dans un apprentissage de maçon en 2010, l'année 2019 n'en a compté que 700.
Ce n’est pas un hasard. En effet, les délais sur les chantiers sont de plus en plus serrés et la contrainte de temps ne cesse d'augmenter. La santé des travailleurs, la qualité du travail et la sécurité au travail en souffrent. Les contremaîtres sont particulièrement touchés par cette situation. Des tâches toujours plus nombreuses leur sont confiées, sans contrepartie.
Le quotidien sur les chantiers doit donc changer. Afin de trouver davantage de professionnels qualifiés pour cette tâche importante, la profession de contremaître doit gagner en attractivité et les conditions de travail doivent être améliorées.
Les contremaîtres organisés chez nous ont déjà des premières idées sur la manière d'atteindre notamment cet objectif :
▪ Un droit au travail à temps partiel
▪ Être associé à la planification des délais
▪ Une pause rémunérée par jour
Nous souhaitons appréhender ces questions, en collaboration avec la Société Suisse des Entrepreneurs (SSE). Ensemble, nous voulons rendre la profession de contremaître et ses conditions de travail plus attrayantes et mettre tout en œuvre pour que les contremaîtres puissent exercer leurs fonctions de cadres avec fierté et plaisir.
Nous sommes convaincus quel secteur de la construction ne peut pas attendre plus longtemps. En tant que partenaires sociaux, nous avons la responsabilité d'affronter ensemble ce problème. Êtes-vous prêts à le faire? Nous nous réjouissons de recevoir très bientôt de vos nouvelles.
Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.
lettre ouverte