Manuela Valladolid Chorda est née le 1.03.1977. Elle a effectué la plupart de ses études en Espagne, où elle a suivi une formation d'ingénieur civil et d'architecte technique. En Suisse, elle a suivi diverses formations continues à la SUPSI à Lugano et à Berne : "Responsable CAS du génie civil et des structures", "Spécialiste CAS de la protection contre l'incendie" et "Physique du bâtiment CAS". Manuela travaille pour l'entreprise G.Quadri Costruzioni SA à Cadempino en tant que technicienne de chantier. Elle est également responsable technique indépendante des mesures de protection contre les incendies au Tessin.
A quelle heure sonne ton réveil?
À 6h00. Les travaux sur le chantier commencent tôt le matin!
Combien de temps passes-tu chaque jour sur le chantier et/ou au bureau?
Cela dépend de la phase dans laquelle le chantier se trouve et combien de chantiers je gère au moment donné. Dernièrement, je passe plus de la moitié de mon temps de travail sur le chantier. La phase initiale d’un chantier avec la préparation, la planification du personnel, des moyens de transport ainsi que l’aménagement du chantier est toujours très exigeante. Avec le soutien d’un contremaître expérimenté et bien rôdé, de concert avec une bonne équipe, je peux ensuite me consacrer à l’administratif.
Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ton travail ?
Je n’ai pas de préférence en particulier, tout me plaît! Ce qui fait la beauté du métier, c’est que chaque jour est différent. Mais s’il faut vraiment donner une réponse, je dirais que les relations humaines sont pour moi les plus importantes: travailleurs, collègues, fournisseurs, clients, prestataires, architectes et ingénieurs. Les rapports ne sont pas toujours faciles, mais si l’on parvient à mieux se connaître pendant la période de collaboration, cela va beaucoup mieux!
Quel ouvrage auquel tu as participé jusqu’à présent t’a fasciné le plus?
Ici en Suisse, j’ai eu l’occasion de participer à plusieurs projets, dont le LAC Lugano Arte e Cultura, l’agrandissement du siège principal CSR à Comano et bien qu’il ne s’agisse pas en soi de bâtiment, à la galerie du tunnel de base du Ceneri. Parmi ceux-ci, j’ai un petit faible pour le LAC. La complexité du bâtiment (théâtre, musée, auditoire, garage souterrain) de même que le contexte particulier (rivage et centre ville) avec une architecture de grande qualité en font son charme. J’avais la responsabilité de la gestion d’entreprise pour la réalisation, et étais en charge de la sécurité et la qualité du travail.
Le dossier spécial de la prochaine édition de CONSTRUCTION sera «la Construction en bois». Qu’est-ce qui t’intéresse le plus à ce sujet?
Je pense que le bois va gagner en importance dans la construction. De par mon parcours, je suis particulièrement intéressée par les solutions structurelles permettant de respecter la réglementation en matière de protection contre les incendies.
Qu’est-ce qui est important pour toi mise à part ton travail?
La famille et les amis, ceci autour d’un bon repas et d’un bon verre de bin – bien entendu en dehors des chantiers. J’ai également une passion pour la nature et les voyages.
A part les personnes qui te sont chères, quelles sont les cinq choses que tu emportes sur l’île?
Fait-il chaud ou froid sur l’île? J’espère la première option, donc je prendrais un livre, un couteau de poche, un briquet, une canne à pêche de même qu’un canot pneumatique.
Le 1er juillet dernier, tu es devenue présidente de la section du Tessin. Quelle est ta motivation?
Le souhait de donner une meilleure visibilité aux femmes sur les chantiers et de poursuivre sur cette voie. J’ai commencé il y a quelques années avec mes collègues féminines de la section du Tessin. Et je désirerais également plus de membres dans la section.
intervista: Anita Bucher